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La présidente de la BCE défend l'euro numérique avec la mésaventure de son fils







27 Novembre 2023

Le fils de Christine Lagarde aurait perdu 60 % de ses investissements dans les cryptomonnaies. Une mésaventure familiale dont s'est servie la présidente de la BCE pour défendre la politique monétaire de la Banque centrale européenne et l'euro numérique.


Cryptomonnaies : le fils de Christine Lagarde perd 60 % de ses investissements

La Banque centrale européenne (BCE) intensifie son appel à une réglementation stricte des cryptomonnaies. Cette position est renforcée par l'expérience personnelle de la présidente de la BCE. D'après cette dernière, un de ses fils a subi des 60 % de pertes sur ses investissements sur ce marché. Selon ses propos, son fils aurait « royalement ignoré (ses recommandations) (...) et a perdu presque tout l’argent qu’il avait investi ». Christine Lagarde a tenu à partager cette anecdote devant des étudiants à Francfort pour appuyer sa réticence à l'égard des cryptomonnaies.

Il est impératif, aux yeux de Christine Lagarde, présidente de la BCE, d'instaurer une réglementation rigoureuse pour les cryptomonnaies. Ses convictions sur le sujet sont sans équivoque, puisqu'elle considère que les cryptomonnaies « ne valent rien, ne reposent sur rien ». Cette affirmation souligne leur nature hautement spéculative et leur potentiel risqué, ainsi que la volonté de la BCE de concurrencer directement ses actifs. La Banque centrale européenne s'engage d'ailleurs activement à développer un cadre réglementaire solide pour maîtriser ces actifs numériques, qui, jusqu'à présent, échappent largement au contrôle des institutions financières traditionnelles. En ce sens, la BCE présentera un premier cadre réglementaire d'ici au 6 décembre 2023.


L'euro numérique comme concurrent direct des cryptomonnaies

En réponse aux défis posés par les cryptomonnaies, la BCE se dirige vers le lancement de l'euro numérique, une initiative prévue pour 2026. L'euro numérique vise à « offrir une alternative sécurisée » aux cryptomonnaies et à abandonner progressivement l'argent liquide. Contrairement à ces dernières, l'euro numérique serait pleinement réglementé, offrant ainsi une plus grande sécurité aux utilisateurs, mais cela se traduira également par l'avènement d'un contrôle total sur leurs dépenses.

Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, souligne l'importance de cette initiative : « L'euro numérique renforcerait l'efficacité des paiements européens et contribuerait à l'autonomie stratégique de l'Europe ». D'après les déclarations de la BCE, l'euro numérique sera accessible d'ici deux ans, soit en 2026.